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#24 êtes vous un.e activiste? Réflexions de fin de semestre

Dernière mise à jour : 14 juin 2023

Mes chers coudspaines et coudspines,


Au téléphone l’autre jour, on rigolait avec ma chère soeurette et Couture Club Queen, Eleo, que voilà, je me trouvais devant un fameux writers block. Je vous avais promis la réponse à la question du blog précédent : qu’est-ce qu’un.e activiste? Et voilà bien deux bonnes semaines que je suis rentrée de cette fameuse caravane activiste (voir le blogpost #23 et les photos diaries Instagram) et que j’y pense toujours. Le fait que je ne sache pas quoi écrire n’est pas témoin de manque d’inspiration, plutôt de, comme un de mes amis adore me dire, qu’au plus on sait, au plus il y a de questions. Cette caravane m’aura apporté tant de réflexions profondes, connaissances nouvelles, observations à déchirer le coeur, expériences à le sentir se régénérer et redoubler, rencontres bouleversantes et enrichissantes et je m’y suis plongée, volontairement, la tête la première que je me suis retrouvée un peu en apesanteur, ne sachant plus trop vers où tourner la tête ou que faire de tout ça.

Heureusement, ce chaos coloré a maturé, dépassé l’apathie et le cynisme et s’est cristallisé en ces quelques réflexions que je veux vous partager avant de vous quitter pour l’été. J’en profite également pour faire la synthèse et résumer tout ce dont nous avons discuté ce semestre.


Bon alors, qu’est-ce qu’un.e activiste en fin de compte?


Il serait intéressant de tenter de faire une certaine catégorisation. Ne vous inquiétez pas, loin de moi l’envie de faire un cours théorique, mais il peut être utile de distinguer un peu afin de mieux nous situer. J’ai trouvé un super Ted Talk d’une activiste féministe donnant quelques pistes pour définir “activiste”.

Elle explique que pour elle, des activistes sont des personnes qui assument leur responsabilité de citoyen en s’éduquant et en agissant sur la société en visibilisant et tentant de changer ses réalités. Elle appuie sur le fait que ces personnes se positionnent, poussent les autres à se positionner et surtout luttent contre les idées et non contre d’autres personnes.


Comme déjà signalé dans le blogpost précédent, dans cette large catégorie plus générale il existe un tas de différentes causes (féministes, environnementales, anti-racistes,...) qui s’articulent car elles tendent toutes à découdre les injustices et structures d'oppressions que le même système dans lequel nous vivons génère. Il y existe aussi une large ribambelle et éventail de manières d'agir, avec au centre, le grand débat sur les actions violentes et non-violentes. Pour cette dernière question je vous renvoie à l’excellent épisode de Floraisons “Le mythe de la non-violence” qui expose les différents arguments et permet de se créer une opinion.


De mon côté je me suis intéressée aux “défenseurs environnementaux”, objet de mon mémoire, qui semble donc être une sorte de sous-catégorie d’activistes environnementaux. Eh bien, figurez-vous que plutôt que de me casser la tête, j’ai préféré poser la question à toutes ces personnes intéressantes, engagées d’une façon ou d’une autre dans la lutte environnementale, qui ont croisé ma route et qui ont eu le malheur de se faire accaparer par ma vorace curiosité.


Isabell et déléguée du Congrès National Indigène, menant marches et protestations m’a nommé “tous ceux qui d’une manière ou d’une autre défendent une forêt, un lac, une rivière ou l’air, autant de petits ou grands éléments de la Mère Terre.” Plutôt qu'”activistes” elle les appelle les “défenseurs de la vie”. Chiro, chanteur dans un collectif de musique engagé, y a ajouté que cela ne doit pas seulement passer par les marches ou la présence médiatique, mais également par la manière de cultiver son champ, planter des arbres et organiser sa communauté pour la cause environnementale.


Topaz, un autre participant de la caravane, parlait du travail essentiel d’activiste de maintenir la critique et remise en question du système actuel et de promouvoir des narratives alternatives. Yoko, un homme que j’ai particulièrement apprécié pour sa sagesse et sa conversation me l’a défini comme :


"Toute personne qui a la civilité de protéger un espace ou un territoire d'une manière éthique et naturelle, en comprenant le territoire non seulement comme la partie physique, mais aussi comme l'ensemble des règles d'une coutume, d'une tradition, d'une langue, d'un espace physique”


Je ne vous cache pas les larmes qui me sont montées aux yeux quand il m’a dit que j’en faisais partie moi aussi déjà en m’intéressant, en observant, en comprenant et en, ensuite, à l’aide de ma plume (que ce soit ici ou au sein de mon mémoire), essayant de visibiliser et divulguer ces réalités.


En dernier, j’ai eu le plaisir de faire un entretien avec une badass avocate de droit environnementale, Raquel Guttiérez Najera ayant déjà plusieurs procès sur le dos pour un activisme trop poussé (càd ici au Mexique : faire chier les puissants et défendre les minorités) qui m’a sorti une définition légale et élégante (mon inner étudiante en droit était ravie) :


"Je parle d'une personne physique, et/ou morale parce que cela peut aussi être des organisations à but non lucratif qui prennent en charge la défense des biens communs. Parce qu'il me semble que le défenseur de l'environnement se doit d’être dans la sphère publique, commune et gratuite. Si nous prenons ces trois aspects, le défenseur environnemental devrait également se concentrer sur la protection, la préservation, l'utilisation durable et la restauration des ressources naturelles, de leurs écosystèmes et des services environnementaux qu'ils fournissent.”


Toutes ces définitions ont évidemment mis mon cerveau en bouillonnement et j’ai soulevé surtout deux problématiques qui me paraissent importantes qu’on tienne en compte.


l’Activiste et son privilège


L’un des grands défis, à mes yeux, quand on se décide à vouloir s’engager pour une lutte pareille et donc à s’oser à devenir “activiste”, est de comprendre et découvrir sa place dans tout ça. Dans la caravane, ils parlaient beaucoup de la nécessaire auto-analyse que chaque activiste se doit d’effectuer. Celle-ci a tout à voir avec l'intersectionnalité des diverses catégories sociales et économiques auxquelles nous appartenons tous. Moi, par exemple, je suis blanche, femme, cis, hétérosexuelle, européenne, jeune, valide, de classe moyenne et j’en passe. Comprendre notre propre situation nous permet ainsi de passer à l’étape suivante de mettre ses propres privilèges au service de la lutte.


Un phénomène intéressant à observer dans le monde activiste sur ce thème qui est celui du “privilège shaming”. En effet, une fois que l’on a compris notre privilège et que nous comprenons que, justement, nous ne comprendrons jamais certaines douleurs et que plutôt que de jouer aux “bons samaritains” qui viennent en aide aux pauvres minorités, il s'agit de les renforcer et leurs donner les moyens d’actions, il peut parfois y avoir des sentiments de “honte morale” à bénéficier de ces privilèges et un sentiment d’être une impostrice. Durant la caravane, je me suis souvent sentie une grosse toucheniks, perdue, manquant de tellement de connaissances, références et d’outils. Au fond, j’étais qui moi pour être là, petite étudiante européenne avec son joli Master en droit et politique environnementale à essayer de comprendre et soutenir la vie de ces indigènes et agriculteurs bataillant jour et nuit, ayant perdu leurs proches la semaine passée pour la défense de leur territoire?


Pourtant j’ai vite réalisé que cette honte et ces doutes qui rongent ne me serviront que très peu. S’il y a bien une chose sur laquelle nous n'avons pas de contrôle, c’est l’endroit et le milieu dans lequel nous naissons. Chacun de nous a droit à sa place dans un mouvement pour un monde meilleur et comme le dit cet article éloquent que je recommande : la phobie du privilège ne mènera qu'à créer des barrières à une vraie lutte émancipatrice. Une vraie lutte a besoin de la solidarité et du soutien mutuel de tout le monde.


l’Activiste et sa situation financière


La deuxième question est liée à la première car selon nos privilèges nous avons accès à des ressources financières différentes. C’est une affaire délicate et périlleuse de naviguer entre, d’une part, ses besoins humains (se loger, se nourrir, se divertir, …), nos désirs (vivre à Bruxelles ou à la campagne, vivre près de nos proches, vivre dans une maison, avoir une famille, …) et les attentes sociales nous entourant et, d’autre part, vouloir s’engager pour une cause en laquelle nous croyons et mener une vie en accord avec nos valeurs.


Il semble si facile de se faire “corrompre” par le système dans lequel nous continuons tous à vivre, que nous le voulons ou pas, et ses injonctions factices à toujours vouloir plus d’argent, de confort et de luxe. Nous en parlions avec Eleo au téléphone en discutant du futur de l’Atelier Résistance. Pour sa propre survie et celle du Couture Club, elle doit jouer le jeu capitaliste avec ses logiques d’efficacité et de profit. Je lui reprochais de ne pas assez s’engager dans le côté résistant du Couture Club, lui désignant moi-même le temps et l’énergie que j’investis de celui-ci sans en voir un rond (notez donc ma propre réflexion capitaliste!) alors que ma situation d’étudiante au Mexique n’est pas non plus des plus aisées (bon, à nouveau, #Privilège). Ce cas pratique démontre pourtant exactement ce que Raquel disait plus haut en parlant des défenseurs environnementaux : il semble clair que le système capitaliste ne rémunérera jamais les personnes voulant le détruire (ce serait trop beau) et que ce qui vaut réellement la peine, en termes de lutte, restera toujours à titre purement volontaire et gratuit. Cependant, ceci permettrait peut-être de toujours rester intègre et clair sur ses valeurs. J’ai été particulièrement touchée durant cette caravane de voir toutes ces personnes engagées, de manière purement volontaire, par pure conviction et amour pour la planète, sans en espérer aucune rétribution, si ce n’est qu’un monde meilleur pour les générations futures.


J’ai, à nouveau, laissé libre cours à ma curiosité et j’en ai parlé avec plusieurs d’entre eux. C‘était intéressant de voir que chacun tentait de composer avec cette réalité et de résoudre ce dilemme de manières différentes. Une partie d’eux, par exemple, avait décidé de négocier les petits boulots neutres (dans le sens, pas trop contribuant directement à nuire encore plus à l’environnement, style travailler pour Shell) tels que dans un café, comme postier, dans des hostels,... afin de subvenir à leurs besoins et faisant avec le minimum et dédiant le reste de leurs temps et énergie à leurs projets d'activisme. D’autres, avaient décidé de faire avec le côté parfois trop institutionnel ou “en système”, en mettant leurs professions à profit de la résistance afin de “gagner leur vie en luttant”. Il y avait des avocats, tels que Raquel mentionnée ci-dessus (elle m’a elle-même raconté comme son boulot se taxait, effectivement de constamment devoir composer avec le système sous forme de censure, pressions de la part de ses patrons, les règles et coutumes ralentissantes du système judiciaire,...), des médecins, des sociologues, des artistes,... Le plus cool, je trouvais, était un homme ayant ouvert un centre culturel de résistance où ils organisent des festivals, concerts et spectacles de cirque promouvant les valeurs et messages de la lutte.


Leçons d’activisme apprises


Bon alors, comme je vous disais plus haut, j’ai beau me retrouver avec encore plus de doutes et de questionnements, mais j’ai tout de même appris, au cours de ce semestre, quelques bonnes leçons d’activisme, que je vous partage avec un large sourir (et même quelques petites larmes):

  • Le futur est indigène

Ceci était un slogan que je ne cessais d’entendre au cours de la caravane, sans trop le comprendre au début. Étaient-ils en train de nous dire que nous devons tous devenir indigènes pour travailler nos milpas en faisant nos rituels maya quotidiens? Heureusement, ce n’est pas le cas. De quoi il s'agit est que le futur se dessine autour des contours des valeurs indigènes, de leur relation à la nature comme partie d’eux et eux partie d’elle et leurs coutumes et façons de vie respectueuses de celle-ci.

Ce point se relie également à l'importance des imaginaires et narratives alternatives à celles que le système capitaliste global nous donne à manger. Celui-même qui, nous organise en villes, loin de la nature en concrétisant cette idée de séparation Homme/Nature. Les peuples indigènes proposent des philosophies alternatives à celles-ci qui sont nécessaires pour s’imaginer et donc créer ce monde meilleur pour lequel nous œuvrons.

  • Soyons des escargots…

J’ai du trèstrèstrèstrès fort me retenir d’acheter un T-shirt vendu dans le caracole zapatiste arborant le slogan “vamos lentos porque vamos lejos”, se traduisant librement par “nous allons lentement car nous allons loin”. Cette philosophie zapatiste m’a doublement marqué car je suis vraiment de ce genre de personne et donc de ce genre d'activité qui veut voir des résultats immédiats à mes engagements et actions. Des améliorations visibles et palpables et de préférence, avant que je ne meure. Cependant, si le projet est réellement de changer le système et de bâtir un monde nouveau, et si nous adoptons une perspective historique, il semble raisonnable que ces changements profonds peuvent prendre quelque peu de temps, des années, des décennies, des vies entières. Les zapatistes acceptent sereinement qu’iels ne verront probablement jamais les résultats de leurs durs labeurs, et cela a de bon de pouvoir lâcher un peu la pression. Il est si important de garder à l’esprit que nous participons à quelque chose de grand, plus grand que nous, qui dépasse notre petite vie, ce qui permet un peu de relativisme et de prise de distance.

  • … à grande conscience globale et systémique!

Ce même symbole d’escargot sert une deuxième signification importante : non seulement les escargots sont lents, mais leur coquille en spirale représente également un aspect de la lutte important (accrochez-vous, ça devient abstrait). Si la grande spirale représente la grande lutte globale menée, elle regroupe toutes les toutes petites luttes locales, pour une rivière, un lac, un champ ou même un arbre (tel que Julia Butterfly Hill, voir blogposts #18 et #20), car toutes défendent les valeurs de résistance et portent une critique au système global contre lequel nous luttons. Si nous gardons et cultivons cette “conscience globale et systémique”, chaque petite lutte qui aurait pu paraître insignifiante, prend son sens et peut se mettre en relation avec l’objectif plus grand décrit ci-dessus.

  • Ensemble, on va plus loin!

La réflexion précédente se lie donc avec l'importance de l’organisation, du collectif et du réseau. Même si, seul, nous pouvons déjà faire un tas de choses, c‘est en s’organisant ensemble, en communauté, en collectif que nous pouvons regrouper des ressources diverses et variées pour réellement faire bouger les choses. En plus , il y a également une question de moral. En effet, la lutte peut être lourde, fatigante, pesante, décourageante et il est bon, si bon, d’avoir d’autres personnes qui comprennent, qui écoutent et sur lesquels nous pouvons nous appuyer (nous en parlons dans le Blogpost #20). C’est l’image du soldat qui tombe et de l’autre qui prend la relève, le temps que le précédent se retire, se soigne et panse ses plaies pour reprendre de plus belle.

  • Balance is key, baby

Cette idée de devoir prendre du temps pour se soigner etc est aussi d’importance capitale. Mais encore plus que de se reposer pour revenir de plus belle “au front”, j’ai également appris de tous ces activistes, qu’il est, si si si mais siiiiiiiiiiiiiii important de prendre le temps pour soi! Notre vie peut être la lutte, on peut s’y donner corps et âme, mais si nous nous fatiguons et ne prenons pas le temps de nous reposer, nous soigner, nous régénérer, nous devenons complètement inutile.

Combien de fois, ce semestre, ai-je culpabilisé pour voyager, pour procrastiner, pour passer le weekend au soleil plutôt que d’aller mener des action de luttes, pour passer des heures au téléphone avec un amie plutôt que de faire des recherches pour le prochain Atelier Résistance? Pourtant, à nouveau, cette culpabilisation ne semble rien faire de beau et j’apprends, petit à petit, que pour être utile il faut être heureuse. Pour moi, passer du temps à s’émerveiller du monde, à savourer la vie, à passer du temps avec ses proches n’est absolument pas contre-productif car cela me remplit de bonheur, bonnes ondes et amour et donc aussi de combativité à vouloir protéger tout cela. Raquel m’expliquait qu’elle le trouvait en ciblant les activités qui lui font du bien et à leur arranger un temps donné par semaine. Pour elle son safe space, entre quelques affaires judiciaires stressantes, était son jardin. On a aussi, ce semestre parlé dans les blogposts #15 et#16 de l’importance de soigner son estime et son amour pour soi (self-love radical) afin de pouvoir faire face au système et lutter de manière efficace.

  • Tout, absolument tout, vaut la peine!

Voilà la dernière et peut-être plus importante des leçons que j'ai apprise ce semestre. Cet article rempli de doutes et des questionnements en est une raison de plus : passer son temps à ruminer, théoriser, et être en dilemme a ses limites. Pour avancer, il faut agir,car c’est en agissant que petit à petit, par essai et erreur, qu’on apprend et que, aussi petites soient-elles, on peut obtenir des victoires. Et comme dit plus haut, chaque arbre sauvé, chaque conversation menée, personne sensibilisée, plage nettoyée, vaut mieux que rien! Comme dans le cas du Train Maya (voir blogpost #19 et #21), ces mêmes personnes bataillant sans voir de résultat, expliquaient que, quand tout paraît perdu d’avance et que le désespoir s’invite même si cela ne mènerait peut-être à rien du tout et que tous ces efforts seraient en vains, il valait toujours mieux lutter! Pour la beauté et la valeur de ces choses à protéger, pour le simple fait de décrier l’injustice perpétuée, pour ne pas se laisser marcher dessus en silence et parce que, quitte à se faire tuer petit à petit en se faisant polluer notre air, notre terre, notre eau, autant le faire en se battant!

Alors, au final, suis-je une activiste? Est-ce que je rentre dans la définition? Je ne sais pas, mais ce que je sais c’est que ma détermination à continuer à apprendre, comprendre et agir n’ont jamais été aussi forte. Quand je regarde mon petit bébé parcours (je vous le décris dans le blogpost précédent), cela me rassure au moins de voir à quel point j’ai déjà évolué dans mes réflexions, grandi et participé de manières diverses.Cet été je pars en Equateur pour un stage pour la même organisation qui a organisé le Tribunal contre le Train Maya (blogposts #19 et #21) tout en faisant du Woofing sur une ferme de permaculture. Ensuite se dessinent quelques mois encore un peu flous, mais que je veux en sac à dos à travers le Mexique afin de continuer à m’inspirer de ses couleurs, d’aller à l’encontre de ces défenseurs environnementaux, d’apprendre de leurs luttes et de découvrir quel rôle je peux jouer là dedans. Tout cela dans l’espoir d’écrire un mémoir pas trop nul, de tout ramener en Europe et de continuer à vous écrire des articles croustillants! D’ailleurs s'il y a des suggestions ou thèmes que vous aimeriez aborder pour les futurs Ateliers Résistance, je suis plus que prenneuse!

Jusque là, passez un merveilleux été résistant, n’oubliez pas de vous inscrire aux supers ateliers Couture Club pour votre garde-robe au soleil et prenez bien soin de vous!


Sincerely y Hasta Luego !


Marie


Sources citées


Pour aller plus loin :


articles sur les leçons du zapatisme : https://www.cadtm.org/Une-petite-ecole-zapatiste-pour



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